Nous vous emmenons maintenant sur Shikoku, où nous terminons notre séjour par là où nous l’avions commencé 6 ans plus tôt !

C’est au cours de notre séjour chez Azusa et TabiChan que nous allons à Tobe, et plus précisément dans un collectif de néo-ruraux (encore eux !) à l’occasion d’un atelier de fabrication de miso : cette purée de soja fermenté qui est à la base d’un bon paquet de plats de la cuisine japonaise (dont la soupe miso).

Voici tout d’abord le résumé de la journée dans une belle vidéo !

D’abord, les haricots cuisent pendant 3 heures dans des énormes casseroles au-dessus d’un feu dans un baril.


Quand le soja est assez moelleux, il est prêt pour passe à la broyeuse ! Ici, on utilise un genre de hachoir manuel tout simple et tout le monde s’y met les un-e-s après les autres.

Aujourd’hui, on fabrique du miso blanc, c’est-à-dire du miso fait à partir de purée de soja bien sûr, à laquelle on ajoute du riz, et beaucoup de sel. On mélange tout ça toujours à la main dans des grands bacs en plastique. C’est tout chaud, comme le soja est haché juste à la sortie des casseroles. Là encore, tout le monde s’y met avec entrain, et c’est un chouette jeu pour les enfants : mettre les mains dans une patouille chaude et un peu collante, c’est toujours rigolo !

Mais la partie la plus enthousiasmante, c’est sûrement le moment où on fait des boules de ce mélange pour les lancer le plus fort possible au fond d’une espèce de seau en bois (pendant que Guilhem filme et photographie, je prépare les munitions pour ma nouvelle copine de 8 ans qui est toute contente de pouvoir envoyer à toutes forces les boulettes que je lui prépare !).

Il faut savoir qu’une fois la recette terminée, le miso va rester dans son seau pendant un an, et il deviendra meilleur avec l’âge (visiblement, le miso de trois ans est bien goûtu mais pas trop fort non plus : c’est le préféré de nos voisines de table). Les étapes suivantes sont plutôt faites par des grands : compacter les boulettes dans le seau pour ne pas laisser d’air dans le mélange, ajouter une dose du miso de l’an dernier, histoire d’activer le processus de transformation en intégrant les bonnes bactéries, remettre un bon paquet de sel, recouvrir de saké-kasu : un genre de lie de saké (c’est ce qu’il reste du riz après la production de saké et ça sert de saumure), avant de recouvrir le tout d’un couvercle en bois.

Le miso est surveillé et retourné régulièrement, mais ne sera consommé qu’à partir de l’année prochaine. D’ailleurs, au cours de cet atelier, nous avons eu droit à un bon déjeuner bio avec, entre autres, une bonne soupe avec le miso de l’année dernière : une réussite !

Toute cette journée se passe dans un endroit magnifique : une vieille maison énorme, avec un jardin qui recèle de surprises : une grotte/frigo de 20 mètres de long, une exploitation de shiitake (champignon japonais), un jardin clos où règne une harmonie désuète et d’autres bâtiments utilisés comme menuiserie, four à pizza, etc.

La maison est entourée d’une rivière à l’eau claire et je n’ai pas de mal à croire que tout le monde vienne se baigner au pied du camphrier géant qui la borde, ça donne trop envie !

Ce collectif regroupe des petites familles de la région (enfin, à deux heures de route près tout de même…), et la journée est rythmée aussi par les rires des enfants qui font leur vie joyeusement !

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